DE LA PÂQUE À LA CÈNE, Seder catéchétique pour les enfants et les adolescents

  • DE LA PÂQUE À LA CÈNE, Seder catéchétique pour les enfants et les adolescents
    0040

    picto_site_rouge Déroulement complet sur le site internet : paquesencadeau.fr

    À vivre en famille picto_famille_rouge

    Cet office, pratiqué initialement dans les années 1990 dans la paroisse luthérienne de Bourg la Reine pasteure Marie‑France Robert (Inspection luthérienne de Paris), a été adapté et vécu maintes fois dans les paroisses réformées de Jouy-en-Josas, Viroflay, Vélizy et Chaville.

    À vous de l’adapter à votre tour !

    RÉSUMÉ

    Cette célébration du jeudi saint invite les participants à prendre part au dernier repas de Jésus avec les disciples dans la chambre haute, et propose un cheminement de la Pâque juive à la Cène chrétienne. Elle s’appuie sur les éléments de la célébration du Seder.

    INTÉRÊT

    Cette célébration est participative.
    Aussi les enfants et les jeunes peuvent-ils y prendre part

    facilement. Elle constitue alors un enseignement didactique de la Cène.

    MATÉRIEL NÉCESSAIRE

    › Bougies : une grande bougie +12 petites bougies + une bougie chauffe-plat par participant,
    › Des pains azymes,
    › Des feuilles de salade amère : chicorée amère (éventuellement pissenlit ou roquette) en quantité suffisante pour que chaque participant puisse prendre une feuille,
    › De la confiture de Pâques, harosset (confection simple, recette ci-dessous),
    › Du miel,
    › De l’eau vinaigrée,
    › Une grande coupe de vin ou jus de raisin à partager (de préférence en terre pour ne pas trop évoquer une coupe de communion,
    › Des coupes individuelles ou des petits verres (autant que de participants) préalablement remplis de jus de raisin.

    Remarque :
    Il est possible de fabriquer le pain azyme avec les enfants avant la célébration (farine, eau, sel, pas de levure à étaler en fine couche au rouleau puis à passer au four).
    Recette du harosset : des pommes crues coupées en morceaux, des figues sèches, des noix, le tout passé au mixer puis mouillé avec un peu de jus de raisin.

    DÉROULEMENT

    ENTRÉE

    Chacun reçoit une petite bougie chauffe plat à l’entrée l’allume et va s’asseoir avec l’assemblée en silence.

    La grande bougie allumée auparavant préside la table.

    OFFICIANT

    Ce jour-là, à la veille de sa passion, Jésus rassemble ses disciples dans la chambre haute d’une maison de Jérusalem. Voici le récit qu’en fait Matthieu 26.17-20.

    « Le premier jour des pains sans levain, les disciples vinrent dire à Jésus : “Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ?”. Il dit : “Allez à la ville chez un ami et dites lui : “Le Maître dit : mon temps est proche, c’est chez toi que je célèbre la Pâque avec mes disciples”. Les disciples firent comme Jésus le leur avait prescrit et préparèrent la Pâque… Le soir venu il se mit à table avec les douze dans une pièce construite sur la terrasse… »

    On allume les 12 bougies, une pour chacun des disciples.

    Officiant : Jésus convoque ses disciples le soir de la Pâque, où le peuple d’Israël se souvient et revit le départ d’Egypte, la nuit où Dieu a délivré son peuple de la servitude. Chaque maison de Jérusalem retentit ce soir-là du récit de la nuit pascale. Jésus invite ses disciples à vivre la tradition, il est juif et fête la Pâque de la délivrance.

    Mais à ses disciples rassemblés, au coeur du repas de commémoration, il va prononcer une parole jamais entendue, un ordre jamais dit : “Prenez et mangez, ceci est mon corps, prenez et buvez, ceci est mon sang. “Alors tout va basculer, la Pâque juive va prendre une dimension nouvelle, l’agneau sacrifié pour les siens, c’est lui, Jésus.

    Chant : Psaume 130

    Officiant : Comme les disciples rassemblés dans la chambre haute, nous sommes convoqués nous aussi, depuis l’appel mystérieux du baptême, à entendre et à vivre le repas de la Pâque devenu celui de la Cène. Entrons dans l’atmosphère de la chambre haute, avec les disciples,

    Tous se rassemblent, chacun vient poser sur la table sa bougie allumée, puis reste debout autour de la table.

    LECTURE
    Exode 12.1-11

    Tous prennent en main leur coupe individuelle.

    Officiant : Bénis soient la coupe et le pain où ton peuple prend corps !

    Tous : Bénis soient la coupe et le pain où ton peuple prend corps !

    O : Comment rendrais-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait ? J’élèverai la coupe du salut en
    invoquant le nom de Dieu!

    Tous : Bénis soient la coupe et le pain où ton peuple prend corps !

    O : Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâces en invoquant le nom du Seigneur, j’accomplirai mes voeux envers lui, que tout son peuple soit rassemblé.

    Tous boivent leur coupe puis prennent une feuille de salade amère.

    O : Nous tremperons notre feuille amère dans l’eau salée pour nous rappeler les souffrances, les déceptions et les échecs que nous vivons avant d’être rassemblés dans la Jérusalem céleste où Dieu séchera toute larme et nous comblera de joie.

    Tous : Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sera sans cesse sur mes lèvres.

    O : Qui regarde vers le Seigneur resplendira sans ombre ni trouble au visage. Un pauvre crie, le Seigneur entend: il le sauve de toutes ses angoisses.

    Tous : Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sera sans cesse sur mes lèvres.

    Chacun trempe sa feuille dans l’eau vinaigrée et la mange.

    O : Notre vie comme celle du peuple de Dieu n’est pas seulement un tissu de misères. Elle a aussi ses joies. Pour les exprimer, nous mangerons un morceau de pain trempé dans le miel et nous rendons grâces.

    Tous : Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sera sans cesse sur mes lèvres.

    Chacun mange son pain azyme trempé dans le miel ainsi que du harosset.

    QUESTION POSÉE PAR UN ENFANT CHOISI À L’AVANCE

    Pourquoi cette nuit est-elle différente de toutes les autres nuits ?

    RÉPONSE D’UN PARENT CHOISI À L’AVANCE

    Ce pain azyme, nous le mangeons pour rappeler que la pâte du pain de nos ancêtres, n’avait pas eu le temps de lever que déjà Dieu se manifestait pour les délivrer.

    Ces herbes amères nous les mangeons parce que les égyptiens remplissaient d’amertume la vie du peuple en Egypte.

    Or à travers tous les siècles, chacun doit se regarder comme étant lui-même sorti d’Egypte. Ce ne sont pas seulement les anciens que le Seigneur a délivrés, mais nous aussi, il nous a délivrés avec eux.

    C’est pour cela que nous devons le remercier, le louer, le glorifier, le bénir et l’honorer. Lui qui, pour nos ancêtres et pour nous-mêmes, a opéré tous ces miracles. Il nous a menés de la servitude à la liberté, de l’affliction à l’allégresse, des jours de deuil aux jours de fête, des ténèbres à une lumière éclatante.

    0033

    OFFICIANT

    En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’envoie. Il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Recherchez l’amour. La foi, l’espérance et l’amour vont toujours ensemble mais le plus grand des trois, c’est l’amour. L’amour est bon, attentif et doux, l’amour supporte tout. Il n’est pas envieux, égoïste ni léger. L’amour excuse tout. Il est patient, sans orgueil ni colère. L’amour oublie tout, il croit tout, il espère tout, supporte tout, l’amour ne périt jamais. Tous vous reconnaîtront pour mes disciples à l’amour que vous aurez les uns pour les autres.

    Chant : Psaume 25

    LECTURE
    1 Corinthiens 11.23-26
    (les lectures sont partagées entre des jeunes des catéchètes)

    OFFICIANT

    Prions : Seigneur Jésus, tu nous rassembles pour cette célébration, où tu as institué le repas de ton amour et nous as donné le sacrement nouveau de l’alliance éternelle. Nous reconnaissons que nous ne sommes pas dignes d’un si grand mystère. Aie pitié de nous et fais que nous recevions l’amour et la vie en plénitude, Amen.

    LECTURE
    Jean 6.47-58

    OFFICIANT

    Sois loué, Seigneur notre Dieu, roi de l’univers, toi qui fais sortir le blé de la terre.

    Sois loué, Seigneur notre Dieu, toi qui crées le fruit de la vigne.

    Vers toi, Dieu notre Père, montent maintenant notre louange et nos actions de grâces pour Jésus-Christ, ton Fils. Par sa vie, il nous a montré l’unique chemin de vérité. La veille de sa mort, il nous a laissé la nourriture qui est vraiment notre salut, son corps et son sang. Par ce pain et ce vin nouveau, fruits de la terre et du travail des hommes, nous demeurons en toi.

    Nous sommes maintenant dans la chambre haute avec Jésus et les douze disciples. A la veille de sa mort sur la croix il partage avec eux, et avec nous la nourriture de vie.

    NOTRE PÈRE

    Maintenant, Seigneur, tout est entre tes mains. Nous avons préparé la table, viens toi-même la présider. Donne-nous dans ce repas, ton pardon, ta présence et ta paix, que le Saint-Esprit créateur accomplisse en nous ta volonté.

    Le pain que nous rompons est pour nous la communion à la présence du Christ. La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâces est pour nous la communion à la vie du Christ. Puisqu’il y a un seul pain, à nous tous nous formons un seul corps, car tous nous avons part à ce pain unique.

    Le pain azyme passe de mains en mains et chacun en rompt un morceau.

    Chacun mange son morceau de pain.
    Chacun boit et passe la coupe à son voisin.

    OFFICIANT

    Bénis sois-tu Seigneur pour ce repas, accorde-nous d’être un jour rassemblés à la table de ton Royaume, pour les siècles des siècles.

    À ce moment Judas quitte la chambre haute, nous éteignons une bougie, celle de Judas.

    LECTURES
    (entrecoupées de courtes pauses)
    Matthieu 26.30-35 ; puis versets 36-41 ;
    versets 42-46 ; et enfin versets 47-56.

    On éteint les 11 bougies qui restent, seule la plus grande demeure allumée.

    OFFICIANT

    Les 11 bougies sont éteintes, les disciples ont abandonné Jésus.

    On éteint toutes les petites bougies chauffe-plat.

    OFFICIANT

    Toutes nos bougies sont éteintes, celle de Jésus reste seule. Nous aussi nous avons abandonné le Seigneur au milieu des souffrances.

    Il ne nous reste plus qu’à partir comme les disciples.

    On éteint les lumières du local, l’obscurité doit être la plus grande possible pour que l’on voie bien la seule grande bougie encore allumée.

    Que le Dieu tout-puissant nous bénisse, le Père, le Fils, le Saint-Esprit.

    Sortie en silence.

    Éteindre les lumières électriques.

    Office proposé par Paul Doré, pasteur de l’ÉPU de Viroflay.

    DEUX AUTRES OFFICES SONT DISPONIBLES
    SUR LE SITE INTERNET

    UN OFFICE DU MÊME GENRE, POUR LES ADULTES

    UN AUTRE PLUS COURT ET PLUS SIMPLIFIÉ PRÉPARÉ PAR BÉATRICE CLÉRO-MAZIRE